Interview de La Dépêche du Lot du 6 septembre 2025
La Dépêche du Lot 6 septembre 2025
Parlez-nous de votre enfance
Je suis née à Gourdon, j’y ai passé toute mon enfance et mon adolescence, et j’y ai suivi ma scolarité. Mes plus beaux souvenirs sont mes randonnées à cheval lorsque je me rendais à Saint-Chamarand, le village de mes grands-parents paternels, et Labastide- Murat ou Montfaucon, côté maternel. J’aimais déjà me perdre sur le Causse. Mon père était négociant en agneaux, maquignon comme on disait avant, et il m’amenait en camion dans les foires ou dans les fermes, c’était l’aventure. Ma mère a tenu quelques années le magasin Prénatal de Gourdon, et cet endroit a été pour mon frère et moi, un espace de jeu extraordinaire.
Et ensuite ?
Après des études supérieures à Toulouse, j’ai vécu une vie professionnelle aux multiples facettes, entre industrie pharmaceutique, artisanat, et transports scolaires.
Actuellement, je travaille comme secrétaire de mairie dans un petit village situé dans le Quercy, sur le causse de Limogne.
Depuis quand écrivez-vous ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?
L’écriture m’accompagne depuis toujours, comme une manière d’habiter le monde et de transmettre ce qui me tient à cœur : les liens qui unissent les Hommes et un sentiment d’urgence face à la protection du vivant.
Je puise mon inspiration dans les montagnes des Pyrénées, dans mes randonnées sur le Causse, j’écris en marchant comme beaucoup d’auteurs ! Je suis en quête constante d’authenticité et de beauté, dans les mots comme dans la vie. Pour mon premier roman,
« Le Deuxième Regard » (Éditions du Bord du Lot, 2010), je me suis inspirée de mon vécu de mère pour explorer la relation entre une mère et sa fille, confrontées aux regards des autres, aux silences familiaux et aux défis de la différence.
Pourquoi en réécrire une nouvelle version ?
Bien que ce récit ait été primé en 2011 par le prix de la ville de Saint-Lys (Haute- Garonne) et le prix du Lions Club International Sud, je n’en étais pas satisfaite car je doutais de mon écriture, je ne me sentais pas totalement dans la posture de l’écrivain. C’est pourquoi, j’ai écrit récemment une nouvelle version, « L’invisible Différence », sorti en juin dernier en autoédition. Pour cela, j’ai fait appel à des professionnelles pour la correction, le maquettage et la couverture. Cette dernière a été réalisée par @Juliette Maroni, une jeune graphiste qui travaille pour des maisons d’édition.
Et maintenant quels sont vos projets littéraires ?
Depuis peu, j’écris de la poésie et des nouvelles. J’ai obtenu des prix pour certains de mes textes. Je recherche un éditeur pour mon recueil de poèmes « Les Murmures du dedans », récemment distingué.
Je participe à des ateliers d’écriture et des concours, c’est amusant et très formateur. Je viens d’achever un roman, une éco-fiction qui se situe dans les Pyrénées, pour lequel je recherche également un éditeur, et j’ai déjà en tête mon troisième roman.
Rendez-vous jeudi 18 septembre à 18 heures à la Fourmi rouge. Pour faire plus ample connaissance : https://fabienne-baynat-autrice.fr/